La poésie des idées pour l’année 2015
Le 27 décembre prochain, après avoir fêté le Noël à Paris, Sam Rainsy et Kem Sokha participeront à une réunion d’information sur la situation politique au Cambodge en tant qu’animateurs. Bien sûr, ils sont en France, pays de liberté. Cette liberté provient de la proclamation de l’Assemblée constituante de 1789 : « la liberté de communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ». Ainsi, on ne fait qu’encourager ces deux poètes d’en exercer davantage non pas seulement en France mais au Cambodge, parce que leurs compatriotes auraient besoin de savoir la vérité sur ce qui s’est passé dans le pays.
Hélas, ces deux poètes toujours plus à l’aise dans la poésie des idées que la prose du quotidien, n’ont pas hésité d’utiliser toujours le mensonge pour servir leur ambition. Ils ne sont jamais à court d’idées : Sauvegarder la nation, préserver la paix, défendre la monarchie etc. Ces deux derniers arguments sont déjà une idée suspecte, car la paix existe déjà et le Cambodge est une monarchie à ce jour. Et, ces deux sujets ne sont pas menacés par qui que ce soit. Cette pensée spéculative est appelée en morale une subtilité complaisante, en philosophie une rationalité de pensée et en politique un mensonge.
Chaque mensonge sera une nouvelle étape. Et à chaque prose quotidien dans les faits correspondra un mensonge proportionné dans les idées, et réciproquement. L’horizon ne pourra donc s’élargir à la démocratie sans s’étendre à la dictature. Le 27 décembre 2014 sera une nouvelle étape dans la logique de la décadence du Cambodge : Un Sihanouk découvrant le procédé d’ensemencement de la dictature, sera suivi d’un Pol Pot découvrant une utopie meurtrière. Il sera suivi d’un Hun Sen découvrant un Cambodge colonisé par le Vietnam communiste. Après Hun Sen sera suivi d’un couple de poète Rainsy/Sokha découvrant une méthode d’étouffement rapide du peuple khmer par des immigrants vietnamiens.
L’année 2015, le triumvirat, Hun Sen, Sam Rainsy et Kem Sokha trouveront ensemble une arme nouvelle pour assassiner le peuple khmer : Ces deux menteurs pensants prêtent main-forte au dictateur armé ; les poètes corroborent l’homme fort du Cambodge. Ils sont donc l’appendice du dictateur. Leur œuvre collectif concorde et coïncide à Sihanouk et Pol Pot. Et l’on savait que cette concordance dépendait d’eux, tous les trois y œuvraient ensemble depuis longtemps déjà, le dictateur, indigné dans son forfait, les deux autres, les associés, humiliés dans leur mensonge ; mais cela est. Quelqu’un qui est très-puissant l’arrange ainsi. Et qui est ce très-puissant ?